5ème dimanche de Carême

La force du pardon, reçu et donné, transforme radicalement les êtres. Prendre conscience de son péché, c’est avant tout prendre consciene du pardon reçu. Face à ce don, certains s’avancent. D’autres s’en vont. Pourtant, Jésus est si clair : « Va, et désormais ne pèche plus. » Rien n’est banalisé. Jésus rend la vie de cette femme nouvelle. Comme la nôtre. 
( Extrait de Prions en Eglise, P.55, avril 2019)

Chant : Hymne des JMJ 2016 Heureux les cœurs miséricordieux

Joie de lever le regard vers les monts
D’où me viendra le secours,
Secours du Seigneur tout au long des jours:
Dieu Saint, Miséricorde.

Joie d’être pris dans les bras du Berger :
Lui-même vient nous chercher !
Par ses blessures nous sommes guéris :
Christ est Souffle de vie !(R.)

(R.) Heureux les cœurs miséricordieux,
Car ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs aimants,
Ouverts à l'amour de Dieu le Père ! (x2)

Joie d’espérer contre toute espérance !
Qui loin de Dieu survivrait ?
Mais Son pardon vient changer nos coeurs,
Alors, vivons de Lui !(R.)

Joie d’être en paix grâce au Fils rédempteur
Christ a surgi du tombeau !
« Jésus est Seigneur ! »
clame en nous l’Esprit :
Que le monde Le voie !(R.)

Pont. Chrétien, quitte la peur, sois fidèle :
Remets à Dieu tes soucis !
Aie confiance en lui, car il est ressuscité,
Vivant à jamais (R.)

Parole de Dieu dans l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser.

Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Commentaire du P. Bernard Dumec

Il n’est pas mauvais de prendre conscience de cet abîme qui nous maintient à l’opposé des comportements que Dieu attend de nous. La Parole de Dieu insiste, évoquant, à travers le doigt de Jésus sur le sol, ce monde de la Mort et du Passé d’où seul, le Pardon peut nous libérer. Passé qui hante notre mémoire, qui pèse lourd parce que rempli de blessures encore à vif, passé qui conditionne parfois encore nos comportements. Or, tant que le Pardon n’a pas purifié tout cela, on reste quelque part « au milieu » de ce monde moribond, à l’image de la femme de l’Evangile.

Au début du récit, elle est placée au milieu, dans un cercle formé par ses accusateurs. Mais, quand tous s’en sont allés, elle est encore au milieu, encore enfermée dans la sphère de son passé, (de son péché). En fait, elle n’existe pas encore : elle est comme un objet. Prise comme un objet de plaisir, la voilà maintenant objet de mépris, objet qu’il faut faire disparaître au nom de la morale !

Sa rencontre avec Jésus, c’est son expérience de Dieu qui la délivre de son passé, de ses blessures, de son péché… pour lui ouvrir un avenir ! Jésus la considère comme un sujet, il l’aime :  elle pourra désormais aimer vraiment !

Quant à ses accusateurs, Jésus leur a révélé ce qu’ils sont en vérité. Car ils ont réduit la Loi à un code moral, dont l’amour est exclu et la miséricorde, bannie. Ils ont donc abandonné le sens de cette Loi, ils ont altéré leur relation à Dieu : Ils sont donc coupables d’adultère spirituel envers Lui, ce que Jésus ait voulu leur signifier en écrivant, par deux fois sur le sol. Car, pour ces grands spécialistes des Écritures, ce geste de Jésus vient éveiller en eux cette parole de Jérémie : Seigneur, ceux qui t’ont abandonné, qu’ils soient confondus. Que leur nom soit écrit sur le sol.

Or, cette page d’évangile s’adresse aussi à nous. Ne nous arrive-t-il pas de juger quelqu’un, de le condamner au nom de la morale ! Mais connaît-on les raisons profondes qui ont enfermé l’autre en lui-même ? En le jugeant, nous l’enfermons ; nous abandonnons ainsi la Loi d’amour de Dieu ; nous inscrivons nous-mêmes nos propres noms sur le sol de la terre, dans la poussière de la Mort ! Jésus, lui, reconnaît l’être prisonnier en son cœur, il lui donne la parole, il lui ouvre un avenir, il le délie de son péché, de son passé, pour écrire son nom dans les cieux. Voilà une invitation pressante à vivre la miséricorde !

Chant de méditation : Taizé - Misericordias Domini

R.Misericordias Domini
In aeternum cantabo

La Miséricorde du Seigneur
à jamais je la chanterai.

Parole de Marie Rivier
« Abandonnez-vous entièrement à la bonté
et à la miséricorde de Dieu qui est infiniment bon. » 
Lettre de Marie Rivier, n°351 - 3
Prière finale

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