Édito octobre 2021

«Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu »

Tel est le thème de la semaine missionnaire où nous nous trouvons actuellement, du 17 au 24 octobre.  Ces paroles, que nous trouvons  dans les Actes des Apôtres, sont la réponse de Pierre et Jean aux chefs du peuple qui leur interdisent d’enseigner au nom de Jésus.  L’expérience de la résurrection de Jésus est tellement forte, les souvenirs de tout ce qu’ils ont vécu avec Lui si frais qu’ils se sentent poussés irrésistiblement à annoncer la Bonne Nouvelle à qui veut entendre. L’Eglise,  dans son essence même,  est missionnaire, c’est sa raison d’être. Ces paroles nous stimulent et nous rappellent que la vocation fondamentale de tout baptisé est d’annoncer l’Evangile par ses paroles et par ses actes.

En même temps,  ces paroles résonnent douloureusement comme une condamnation en face du rapport de la CIASE rendu public le 5 octobre.  Nous ne pouvons qu’avoir honte quand nous mesurons à quel point, pendant des décennies, l’Eglise s’est tue sur ce qu’elle a sûrement vu et entendu. Des milliers d’enfants victimes d’abus sexuels par ceux-là même qui avaient la charge de leur faire découvrir le Christ se sont tus ne trouvant pas l’espace dans cette Eglise pour être entendus, soutenus, crus. Grâce à la détermination de la conférence des évêques et celle des instituts religieux de faire la vérité, la parole leur est enfin donnée et nous sommes meurtris de l’entendre.

La honte au visage, nous ne pouvons pas nous taire face à toute violation de la dignité, toute atteinte contre l’intégrité de la personne, et ô combien plus de l’enfant et de la personne vulnérable. Nous avons tous à nous mettre à « travailler à une Eglise plus digne de l’humanité et du Christ qu’elle annonce »  (Sœur Véronique Margron) car la véritable mission ne vient que d’une Eglise qui se laisse elle-même évangéliser et purifier.

Nous fêterons le 21 novembre le 225e anniversaire de la fondation de la Congrégation. Pendant 225 ans, les filles de Marie Rivier ont pris la parole pour annoncer Jésus Christ à son exemple.  Ce petit bout de femme n’avait pas la langue dans sa poche et ce n’était pas pour dire n’importe quoi.  Elle était habitée par Dieu et disait à ses sœurs «  Je ne veux vous parler que de Jésus Christ »

Le 21 novembre, nous rendrons grâce pour tout ce qui se vit de beau et de bon dans nos établissements scolaires et médico-sociaux et dans les paroisses et sanctuaires où se trouvent nos 77 sœurs.  Prenons la parole et proclamons haut et fort les merveilles de Dieu dans nos vies et autour de nous.  Nous sommes prévenus, nous n’avons pas le droit de nous taire !

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