Co-éducation, un souffle nouveau suite à la crise…

Parents – profs collaboration, à l’épreuve du confinement…

Coéducation, Un nouveau  souffle suite à la crise

 Synthèse d’un webinaire suivi le vendredi 26 juin (≠le plus important.org)

Pendant la période de confinement, une bonne volonté de part et d’autre a été observée de façon générale. Le maintien du lien est resté une priorité. Ce phénomène inédit a donné lieu à pas mal d’improvisations plutôt positive..

Ces relations parents-profs s’inscrivent dans une histoire. Elles se sont complexifiées depuis les années 1960 avec l’élévation progressive du niveau général des nouveaux parents. On observe une forte ambivalence entre 2 pôles :

  • Les parents qui souhaitent que l’école apporte les savoirs scolaires qui vont permettre aux enfants d’aller loin. Du coup, ils ont des exigences fortes en termes d’apprentissages, de pédagogie, voire de compétition ou d’élitisme.
  • Les parents qui souhaitent un suivi individuel de leurs enfants, le respect de leur rythme, beaucoup de bienveillance.

Les enseignants doivent « se débrouiller » avec « cette double demande »

D’autre part, on observe,  en forçant un peu le trait », 3 typologies des relations parents-profs.

  • La grande majorité des parents se trouvent dans la « même classe sociale » que les enseignants, ils ont les mêmes repères, ils sont en phase avec les enseignants, ce sont des « parents alliés »
  • Une petite partie des parents sont d’un niveau de classe plus élevé, on observe alors un mépris de classe, ils se mêlent de tout, veulent gérer les méthodes… « parents difficiles à gérer »
  • Une autre partie plus ou moins importante suivant les quartiers, sont d’une classe défavorisée. Ils ont un rapport difficile à l’école. On les considère souvent comme des parents démissionnaires. Ils sont dans un rapport de délégation. Ils confient totalement leurs enfants aux enseignants. Avec ces parents il a fallu s’adapter pour maintenir le lien, s’adapter à leurs moyens de communication qui était souvent le téléphone. Du coup, c’est assez intrusif dans les deux sens, vis-à-vis de la famille et vis-à-vis de l’enseignant (qui a donné ses coordonnées). La porosité entre l’univers privé et l’univers professionnel de l’enseignant s’est fortement accrue. Mais ce sont ces familles qui ont le plus besoin de soutien.

    Des idées à creuser, proposées par une enseignante du secondaire.

  • En préambule, une information qui a facilité les choses pendant le confinement. Utilisation depuis quelques années de la classe inversée qui réclame un changement de posture de l’enseignant et un changement de relation aux parents. Une communication et une explicitation suivie est nécessaire. Elle peut se faire par un blog. Pour réduire les inégalités, on ne laisse à faire à la maison que des tâches très simples. les capsules enregistrées sont des préparations aux cours. Du coup, la communication avec les parents est déjà « une affaire qui marche »
  • La communication doit être globale et régulière : on communique sur les choix pédagogiques, les progressions…les méthodes, les attentes, les objectifs, l’évaluation…
  • Pendant le confinement, pas de possibilité de rétroaction immédiate, de régulation entre pairs, il faut donc que l’élève puisse faire le travail seul. Du coup, il faut reprendre le travail de consigne (fragmenter la consigne, modéliser, faire appel à un ou deux élèves testeurs avant de lancer la consigne à l’ensemble de la classe…ils réagissent à chaud sur la consigne et le professeur ajuste). C’est une pédagogie des petits pas…
  • Proposition de parcours bonus à faire avec la famille. L’élève crée quelque chose, la famille participe (exemples : réaliser un audioguide pour visiter le village, faire une émission de radio sur les compléments du nom...). Un des objectifs : prendre du plaisir ensemble tout en apprenant…

Remarque : même les parents qui n’ont pas participé ont manifesté l’intérêt à ce travail…

  • Soigner la communication. Pour cela bien diagnostiquer le contexte familial, les réseaux de communication utilisés et rentrer dans la diversité de ces moyens. En tout cas, proposer une palette de moyens.
  • Mettre en place un module spécifique de discussion parents –profs sur la pédagogie. Cela induit une relation très saine.
  • Expertise et professionnalité de l’enseignant sont primordiales. L’outil utilisé n’est pas important, ce qui est le plus important c’est la manière dont les enseignants vont l’utiliser en fonction des parents.
  • La période a montré que le dialogue parents profs est nécessaire et constructif. Il doit être équilibré. Chacun doit avoir sa place. La pédagogie n’est pas que l’affaire des profs. Les parents doivent comprendre. Ils doivent comprendre aussi l’évaluation (la méthode, les critères, les objectifs…).Plus on explique ce qu’on fait et comment on le fait et mieux ça se passe.
  • Les enfants décrocheurs ont besoin pour « raccrocher » de la relation entre pairs mais également de l’intégration des parents dans la boucle éducative.

 La période que l’on vient de vivre a rapproché les acteurs de l’école (même si elle a mis en exergue certaines difficultés), il faut conserver ce lien et le cultiver.

 Marie-Chantal DANIEL, responsable formation Tutelle

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