Édito de Sr Jane – Décembre 2020

L’Avent, pour les chrétiens, un temps fort spirituel d’attente et d’espérance pour préparer nos cœurs à entendre la Bonne Nouvelle, ancienne mais toujours nouvelle, de la venue sur terre comme l’un de nous, de notre Dieu.  Avent 2020 a pris une couleur toute particulière. Des attentes et des espérances toutes humaines, et ô combien légitimes, ont pris le dessus : allons-nous pouvoir accueillir la famille élargie à notre table ? Pourrons-nous nous déplacer ? La messe de minuit, aura-t-elle lieu et en quelles conditions ? Et Mamie à l’EHPAD, recevra-t-elle des visites ?

Nous avons les réponses de quelques-unes de nos questions mais des nuages épais d’incertitude et d’inquiétude planent encore sur nos festivités de fin d’année.  J’ai lu que le premier ministre de la province canadienne de Manitoba a déclaré, non sans humour réaliste, « Je suis le gars qui vole Noël » référence sûrement au Grinch qui, malgré tous ses subterfuges pour gâcher la fête de Noël pour les autres, finit par comprendre que ses efforts étaient vains :

« Comment est-ce possible ? Noël est là, sans festin, sans gâteaux ?  Noël est là, sans sapin, sans cadeaux ? Il resta là sans bouger, trois heures à chercher. Et soudain, il eut une idée : peut-être qu’après tout Noël ne vient pas des magasins.  Peut-être que Noël c’est autre chose, quelque chose qui vient de plus loin »

Eh oui, peut-être bien que Noël c’est autre chose. Le récit de la Nativité nous donne des clés de lecture pour ce temps de crise et d’incertitude. La naissance de Jésus se déroule dans des conditions précaires. Marie, femme non-mariée, est mise par l’annonce de l’ange, dans une situation très compliquée. Pourtant, elle dit oui.  Joseph est rempli d’incertitudes et d’incompréhension. Pourtant, puisant son courage dans un rêve et la promesse de Dieu, il dit oui. Jésus est né loin de la maison familiale, dans une région aux nombreux conflits politiques, dans une étable parmi les bêtes car « il n’y avait pas de place pour eux » chez les hommes.  Nous avons beau faire de la crèche une scène attirante, charmante, la réalité est néanmoins rude.  La pandémie nous a mis face à notre fragilité, notre vulnérabilité. Jésus s’est fait l’un de nous pour partager cette vulnérabilité. Quel signe d’espérance ! Celui pour qui il n’y avait pas de place est aussi Celui que l’univers entier ne peut contenir.  Malgré l’incertitude qui règne, Noël nous donne la confiance pour ne pas perdre pied. Heureux sommes-nous qui savons ce que le Grinch a fini par comprendre, que « Noël c’est autre chose, quelque chose qui vient de plus loin  »

Sr Jane,  Supérieure Provinciale

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