Il est relaté que Marie Rivier aimait particulièrement le temps liturgique de l‘Avent et qu’elle le vivait intensément. On pouvait voir sur son visage, dans sa manière d’être, qu’elle attendait, en communion profonde avec Marie, la venue de Celui qui était toute sa vie.
Quelques jours seulement nous séparent de la fête de Noël. Et si, nous aussi, notre attente devenait plus active ?
Dans cette course effrénée du maintenant et tout de suite, hâtons-nous de nous ralentir au milieu de l’effervescence des préparatifs à la fête. Le temps d’une ballade dans la nature, contemplons la beauté de la nature et reconnaissons qu’elle porte en elle un message d’espérance, annonçant la promesse que, aussi longtemps que dure l’hiver, le printemps viendra.
Attendre, solidaire avec les pays qui attendent la paix, avec les peuples opprimés qui ne croient plus en aucun changement pour un mieux-être ensemble. Le monde a tant besoin de prophètes capables de désirer et de rechercher la paix.
Attendre au nom de tous ceux qui n’attendent plus rien, pour que sur les violents blasés, les repus satisfaits, les indifférents, les blessés de la vie, les sans voix et sans toit, s’ouvre enfin une trouée de lumière et se fasse jour une nouvelle espérance.
Choisir de dire non au désenchantement morbide qui plane dans notre pays. Au lieu de nous lamenter dans cette « vallée de larmes » gémissant sur les maux du temps et de pester contre la SNCF, nous sommes invités à miser sur l’espérance.
Car ce nouveau-né, si petit et vulnérable, né dans à l’abri des regards, vient ouvrir une brèche sue l’obscurité du monde. Sa lumière féconde la nuit de nos hivers. Alors si nous portons un regard émerveillé sur le monde, les guirlandes de nos rues, les illuminations de nos sapins de Noël, les menus de fête seront autant de preuves que la joie de Dieu visite notre terre. L’Emmanuel, Dieu-avec-nous, vient demeurer au creux de notre humanité. Et rien n’est plus jamais comme avant.
Noël : l’heure de l’espérance, l’heure de l’Emmanuel. Ouvrons la crèche de nos cœurs, accueillons l’éternelle nouveauté de Dieu. Joyeuses fêtes à tous.
Sr Jane