Edito janvier 2020

La fête de Noël, les festivités de fin d’année sont finies.  Les nombreuses crèches qui ont habité  les couloirs de la Maison Mère sont rangées dans leurs boîtes.  Nous avons repris la classe, le travail, les activités habituelles.  Nous voilà de nouveau dans ce que l’Eglise appelle le « temps ordinaire ». Ordinaire dans le Larousse : Qui est conforme à l'ordre établi, normal, courant ; habituel. Le train-train. Tout est comme avant, pourriez-vous me dire.  Mais non, tout n’est jamais comme avant,  car Noël est passé par là et Dieu-fait-homme habite parmi nous.

Les Mages, guidés par l’étoile, sont venus adorer l’enfant Dieu.  Ils y ont vécu un moment de grâce, puis, nous dit St Matthieu, «  ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. » Ils sont repartis chez eux autrement car ils sont repartis avec une part de Dieu en eux.  Dans notre quotidien, dans notre train-train, il y a toujours la part de Dieu.   

Alors comment qualifier d’ « ordinaire » ce temps habité par une présence si extraordinaire ? Finalement le temps ordinaire n’a d’ordinaire que son nom. Quoi de plus extraordinaire qu’un Dieu qui s’est fait homme  et qui promet d’être avec nous jusqu’à la fin des temps,  pas seulement le dimanche et nos jours de fête, mais dans toutes nos activités humaines et jusqu’au plus profond de nos abîmes ? Notre Dieu est un Dieu du temps ordinaire et on le croise plus souvent dans la plaine que sur la montagne. Il passe souvent inaperçu. Il n’est pas un Dieu d’éclats mais un Dieu discret et humble.

C’est en plein cœur de ce « temps ordinaire » que nous vivrons la fête de Marie Rivier, le 3 février.  Elle ne cherchait pas Dieu dans les extases et les grandes épiphanies mais l’avait rencontré au fond d’elle-même et son plus grand désir était que d’autres le connaisse aussi.  Voici ce qu’elle dit, dans le langage de son époque, de cette présence de Dieu avec nous, en nous :

Jésus-Christ est à nous, il est près de nous, il n'est point difficile de le trouver, il ne faut point aller le chercher dans le ciel; car il est descendu sur la terre et il en a fait un ciel par sa présence; il ne faut pas aller aux extrémités du monde pour savoir où il est : il est dans votre bouche, il est dans votre cœur; il semble qu'il ne peut s'approcher davantage. Ne craignez pas qu'il nous quitte, il a pris notre nature pour ne s'en séparer jamais : pendant qu'il sera Dieu, il sera toujours homme, et pendant qu'il sera homme il sera toujours notre père, notre frère et notre chef.

 (1er entretien : Sur la connaissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ

dans les Ecrits Spirituels de Marie Rivier)

Je vous souhaite un bon « temps ordinaire ». Qu’il se révèle tout à fait extraordinaire, chaque jour un jour béni.   

Sœur Jane.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nom *

Restons connectés ensemble

N'hésitez pas à vous abonner à notre lettre d'information pour recevoir nos actualités et événements

Partagez autour de vous

Rejoignez-nous sur