Il est où le CHEMIN !
En ce début de Carême nous regardons Jésus, nous montrer le chemin du combat, chemin où les tentations surgissent et nous invite à discerner ce qui est source de Bonheur profond... Apprenons avec Jésus à choisir le chemin de la Vie.
Chant : Au désert avec le Christ
Parole de Dieu
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.
Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. » Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras,à lui seul tu rendras un culte. »
Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges,l’ordre de te garder ; et encore ; Ils te porteront sur leurs mains,de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.
Commentaire
« Mon ancêtre était un araméen nomade ! » Certaines traductions disent « un araméen errant », car le mot hébreu évoque quelqu’un de perdu qui cherche son chemin ! Et comme tout texte de la parole de Dieu a une portée intemporelle, « l’araméen errant » nous renvoie au croyant d’aujourd’hui, perdu au milieu du désert du monde où les mirages sont nombreux.
C’est pour les repérer que la tradition évangélique a construit le texte que nous lisons. Mais les rédacteurs ne sont pas des reporters qui auraient Jésus pris sur le vif par une caméra cachée ou par un magnétophone. Nous sommes face à un récit de « sagesse » dont le propre est d’éclairer notre expérience humaine. Comme tout un chacun Jésus a été confronté à ces envies qui surgissent de nous et qui paraissent si perverses que nous les projetons comme venant de l’extérieur, d’un autre !
La 1ière épreuve concerne la nécessité du pain qui tourne vite à l’envie de s’assurer des sécurités. C’est la tentation de l’avoir. Nous serons toujours tentés de confondre l’avoir et l’être, de camoufler nos manques, notre faim de vie véritable par des tas de biens extérieurs.
La 2ième épreuve évoque le rêve humain de maîtriser l’univers. Or cette ambition qui peut être source de progrès, dégénère souvent par une envie de puissance, qui écrase les autres. C’est la tentation humaine du pouvoir.
La 3ième épreuve se greffe sur le besoin d’être reconnu, mais qui peut vite se transformer en envie de briller. C’est la tentation du « regardez-moi ». Tous, nous voulons réussir ! Mais on ne réussit pas en accumulant des bien, par la force ou le spectaculaire. Jésus rectifie le tir en refusant de se servir de la parole de Dieu pour satisfaire nos envies égoïstes. Il n’utilise pas Dieu, il s’en remet à Lui avec confiance.
Ainsi, loin de nous enfoncer au sein de nos épreuves, l’Evangile nous dit qu’avec l’aide de l’Esprit, comme Jésus, nous pouvons traverser les tentations de notre chemin de nomades terrestres. Seule la confiance en Dieu nous en fera toujours sortir vainqueurs.
Très aidant pour la méditation et tellement vrai.