L'association Marie Rivier Solidarité a eu la joie d'envoyer Zahra Rivallin, en service civique cette année dans l'association, aux journées organisées par la plateforme Ecclesia. Elle nous partage ses impressions, le vécu de ces journées.
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Ces lundi 18 et mardi 19 mars 2019, j’ai une formation service civique à Paris, organisée par la conférence des évêques de France. La journée du lundi était plus centrée sur le thème de la solidarité, et celle du mardi sur l’environnement. Chacun des participants était un volontaire au service civique de différentes associations.
Lundi, Sœur Catherine et moi sommes arrivées à Paris aux alentours de 10h30. Nous sommes chacune, ensuite, allées à nos formations respectives. La mienne était dans le 7èmearrondissement, près des Invalides. Je suis alors arrivée un peu après 11h, puis ai retrouvé le groupe qui m’avait été attribué pour la matinée. Nous avons pu nous présenter à tour de rôle puis réfléchir aux informations utiles à mettre dans un CV. Après ça, nous sommes ensuite tous allés manger. J’ai mangé avec quatre personnes avec qui j’ai pu faire connaissance lors de ce repas donc.
L’après-midi était le temps des ateliers que nous avions choisi en amont via un formulaire en ligne. J’avais donc choisi en premier l’atelier « Chef d’entreprise, chef de cuisine », « chef » ou plutôt « cheffe » en fait. En effet, la personne qui intervenait était une cheffe de cuisine qui a monté sa propre entreprise de traiteur à Paris. Elle nous a témoigné de son parcours, donc d’abord pourquoi a-t-elle choisi la cuisine, puis les formations qu’elle a suivies, puis son expérience en tant que cuisinière et enfin pourquoi et comment a-t-elle monté son entreprise. Puisque nous étions peu lors de cet atelier, six il me semble, nous avons pu prendre le temps de lui poser des questions, partager nos différentes aspirations professionnelles.
Le second atelier que j’avais choisi était « Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) : DCC » qui était présenté par l’association de la Délégation Catholique pour la Coopération. Deux personnes représentaient donc la DCC, une femme qui avait été volontaire en Syrie il y a 8 ans de ça, et un homme qui est plus actif au sein de l’association et qui a aussi été volontaire. L’homme a d’abord présenté le principe du VSI et ce que la DCC proposait. Elle offrait donc l’opportunité de faire un voyage caritatif de 1 à 2 ans pour les personnes de plus de 21 ans, sur la base du volontariat. Des séjours à partir de 18 ans sont aussi proposés mais sur une durée plus courte, de 3 à 6 mois. Les missions proposées sont plutôt ciblées selon si l’on cherche un(e) infirmier(e) ou un(e) professeur(e) par exemple, mais tout public peut aspirer à faire une mission VSI. Ensuite la femme nous a partagé son expérience à Damas, en Syrie. Elle racontait quelle importance cette mission a eu et a dans sa vie, en quoi elle lui est utile dans la vie de tous les jours, et ce que ça lui a apporté en termes d’enrichissement personnel.
La journée s’est terminée aux alentours de 17h. Sœur Catherine et moi nous sommes retrouvées au boulevard Montparnasse près de là où nous dormions. Nous avons été ensuite accueillies par les sœurs de la maison dans laquelle nous avons passé la nuit. Après avoir posé nos affaires, nous sommes allées faire un tour dans Paris, près de la Tour Eiffel puis nous avons marché le long de la Seine et rejoint le pont de l’Alma, nous avons continué jusqu’à rejoindre l’Assemblée Nationale. Sur le retour, nous nous sommes arrêtées à un restaurant dans un esprit bistrot sur le boulevard Montparnasse. Cette soirée était magique, Paris la nuit est sublime, et nous avons très bien mangé avant de bien se reposer pour commencer la journée du lendemain.
Mardi, Sœur Catherine et moi nous sommes, cette fois-ci aussi, séparées afin de rejoindre nos formations respectives. La mienne basée, cette fois, sur l’environnement donc, se déroulait dans le 13èmearrondissement. Nous étions ce jour-là bien plus que la veille, 160 environ pour donner un nombre. La journée a commencé aux alentours de 9h30, plusieurs groupes d’environ 10 personnes chacun étaient formés afin d’échanger sur la question environnementale très d’actualité aujourd’hui. Nous avons commencé par nous présenter puis nous avons fait un brise-glace par le biais d’un photolangage, le principe était simple prendre une ou deux image(s) et dire que ce qu’elle représente pour nous et les actions que nous faisons au quotidien pour l’environnement.
Mon groupe était très investi puisque chaque personne était sensible au thème de la journée et disait faire quelque chose dans son quotidien, à différentes échelles selon les personnes, pour se rendre utile et être acteur du mouvement qui se met en place ces derniers temps. Après une pause, une table ronde s’est mise en place, avec deux intervenants, l’une parlait des gestes qu’on peut mettre en place au sein d’une entreprise, et l’autre était auteur d’un journal éco-responsable dans lequel la question environnementale est traitée. Deux participants étaient invités sur scène pour rapporter les questions qui avaient été faites au cours du début de matinée, puis chacun avait ensuite la possibilité de poser des questions aux intervenants.
Après avoir déjeuné, chaque personne a pu rejoindre l’atelier qu’elle avait choisi en amont en ligne. J’avais choisi celui que l’association “Dardard” devait animé, mais elle n’avait pas pu être présente. - Dardard est une association qui sensibilise le public à la situation des abeilles - J’ai donc eu le choix de participer à autre atelier, il s’est donc porté vers l’association “GERES” par pur curiosité. Cette association traite de la transition énergétique, elle permet à des personnes en France ou à l’International de passer à une énergie plus respectueuse de l’environnement. L’animateur de cet atelier nous a informé de l’importance de la crise environnemental qui se déroule de nos jours et comment s’est-elle mise en place. C’était vraiment très intéressant et étonnant, puisque que, par exemple, j’ai appris qu’une molécule de CO2 reste 100 ans dans l’atmosphère avant d’avoir un impact sur la Terre d’où le fait que les générations passées ne pouvaient pas constater de l’effet néfaste d’utilisation de telle ou telle énergie, puisque c’est notre génération qui en fait les frais, et ainsi de suite pour les générations futures avec notre mode de consommation d’aujourd’hui. Le second atelier que j’avais choisi était celui représenté par l’association de “La Sauge”. Le but de cette association de sensibiliser les milieux urbains au jardinage. J’ai trouvé cet atelier moins intéressant, peut-être parce que l’animatrice a donné peu de détails ou je ne sais pas, j’ai juste moins accroché. Après tous les ateliers terminés, chacun a retrouvé son groupe respectif du matin, nous sommes revenus sur nos attentes et appréhensions que nous avons relevé plus tôt dans la journée. Les miennes se sont confirmés, j’attendais à ce que je rencontre de nouvelles personnes et ainsi apprendre de nouvelles choses, mais j’attendais aussi qu’il y ait des activités manuelles ce qui n’a pas été le cas, donc j’ai juste été un peu déçue sur ce point-là. Sinon mon avis général sur cette journée était plutôt positif, j’ai particulièrement aimé, voire été rassurée, de voir qu’il y a beaucoup d’autres personnes qui s’investissent comme moi pour l’environnement, ce que je ne remarque pas forcément autour de moi au quotidien.
La journée terminée, j’ai rejoint Soeur Catherine à la gare pour prendre notre train direction retour à la maison. J’ai adoré cette formation sur ces deux jours, j’ai en appris sur moi-même, sur les autres, elle m’a permis de m’ouvrir à de nouvelles idées. J’ai fait de nouvelles rencontres aussi. J’ai découvert, rapidement certes, le mode de vie parisien qui m’a l’air plutôt intense, voire stressant, comparé à celui du Sud qui est bien plus flexible. Une chose est sûre, même si la ville de Paris est très belle, surtout la nuit, le Sud me correspond bien mieux, je préfère le soleil et le grand air mais je ne veux aucun cas entretenir ce petit conflit Paris/provence, rassurez-vous…
Zahra Rivalen, en service civique à l'Association Marie Rivier Solidarité.