Du charisme fondateur aux gestes professionnels

Quelques échos de deux journées intenses vécues à Ploërmel avec Aida (notre nouvelle adjointe en pastorale) et organisées par l’UNIFOC (union des centres de formation congréganistes).

2 journées pour mieux comprendre comment le charisme fondateur de la congrégation et des établissements qu’elle accompagne peut se vivre dans les communautés éducatives et se mettre en œuvre dans les gestes professionnels.

De nombreux intervenants (en visioconférence, gestes protecteurs obligent) nous ont fait cheminer dans cette compréhension : des religieux et des laïques qui partagent leurs expériences et leur vision.

Première intervention : de la communauté religieuse à la communauté éducative.

Le passage de l’une à l’autre semble assez naturel. Un paradoxe, cependant, le concept de communauté éducative naît par défaut (dans les années 60) quand, justement, les religieux commencent à faire défaut, quand les communautés religieuses commencent à douter de la pertinence de leur mission… Usure des personnes et usure des motivations…

Aujourd’hui nous sommes confrontés à un nouveau type de mutation : mutation de nombre de personnes et de sociologie. Où trouver l’inspiration pour accompagner la mutation de ces communautés éducatives ?

Les communautés religieuses peuvent-elles être des sources inspirantes ? Oui, dans la mesure où ce sont des communautés d’hommes et de femmes rassemblés par les fondateurs et toujours en tension entre l’idéal et la réalité des itinéraires…

Les communautés éducatives sont des communautés d’éducateurs qui sont réunis par un métier, une passion qui sera le début d’un itinéraire vocationnel.

Le charisme d’une fondation, c’est réaliser la mission. Il en est bien de même pour une communauté d’éducateurs…

La mission est appel et réponse.

L’appel peut être une rencontre, un évènement.

Accepter de se laisser interpeller et s’engager

Vivre sa mission comme une suite de dialogues, d’appels et de réponses

La mission ne laisse pas indemne. Elle nous bouscule, nous questionne, nous transforme.

La mission se porte ensemble. Un éducateur ne peut pas être en solitaire. Les communautés religieuses peuvent témoigner de cela.

 Ensemble autour d’un projet : le projet éducatif…il faut se demander où on va ensemble plutôt que de poser la question d’où nous venons…

Il faut mettre en mot ce que nous voulons vivre (Ecrire le projet éducatif !)

Et vivre ce que nous avons écrit…

Le relire de façon régulière

Travailler les relations au quotidien

Veiller à ce que chacun soit reconnu dans sa part de la mission. On ne sera capable de reconnaître le jeune, l’élève que si on est soi-même reconnu dans la communauté

Malgré tout, ne pas s’abreuver de mots mais partir de l’expérience vécue

 

Et de temps en temps, aller à la source

« J’aime les sourciers qui percent les secrets des mondes,
Echappent aux croûtes mortelles, aux rigidités stériles,
Aux sécheresses exemplaires, à tout ce qui retient la vie
Et l’empêche de se transformer.

J’aime les sourciers qui savent prendre des risques,
Emprunter des chemins audacieux
Pour contourner le poids des murailles
Des habitudes et des morales 

J’aime les sourciers dans chaque groupe,
Dans chaque clan, dans chaque religion dans chaque famille
Ils ont payé le prix fort pour que le sang circule,
Pour que la vie l’emporte, que l’eau irrigue les bras morts.

J’aime les sourciers et leur jeunesse,
J’aime leur descendance innombrable
Même s’ils n’ont pas eu d’enfants
J’aime qu’ils brûlent leur vie,
Qu’ils ne comptent pour rien leur existence
Au regard de cela qui les sauve
Les rend impérissables,

A jamais fraternels

 Les sourciers, poème de Jean Lavoué, poète Breton…

Marie-Chantal DANIEL, responsable formation Tutelle

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