Edito de Sr Jane, avril 2019

œuvre «  Le Cri » d’Edvard Munch, est un des tableaux les plus célèbres de l’art moderne. Un personnage cadavérique dépourvu de cheveux, au visage déshumanisé, les yeux vides, la tête tenue entre les mains comme pour empêcher un cri perçant d’atteindre les oreilles, transmet un message visuel du mal être et de la terreur. Il est interprété par certains comme symbole de l’homme moderne emporté par une crise d’angoisse existentielle.

Munch lui-même, qui a fait plusieurs versions en couleur ou en noir et blanc, dit avoir trouvé l’inspiration de ce thème dans une expérience personnelle qu’il a noté dans son journal en janvier 1892 :

 « Je me promenais sur un sentier avec deux amis quand le soleil se coucha et le ciel devint comme empourpré de sang. Je m’arrêtai, fatigué et m’appuyai sur la rambarde. Par-dessus le bleu du fjord glacial et de la ville, il y avait du sang et des flammes d’un jaune rougeâtre et je ressentis un grand cri monter de la nature. »

Le tableau a été décrit comme étant la Joconde de notre temps, mais tandis que le portrait mystérieux de Léonard de Vinci, évoque la sérénité et la maîtrise de soi, le personnage du Cri manifeste l’anxiété insupportable et l’incertitude. Est-ce cela la réalité de l’homme du 21ème siècle ?

Pour nous, les Chrétiens, la mort de Jésus est un évènement cosmique. Il a versé son sang non seulement pour nous, les pécheurs, mais pour restaurer et rénover toute la création.

Puisque tant d’autres l’ont fait, je me permets une humble interprétation du tableau. Il y a un détail qui est assez obscur dans la version couleur, mais plus clair dans la lithographie noir et blanc. Derrière le personnage central, il y a deux bateaux ; l’un a un mât et l’autre deux. Ensemble ils forment trois croix, évoquant pour moi la scène de la crucifixion au calvaire. Cette référence est sans doute involontaire pour Munch qui était humaniste, mais pour moi, elle parle de la victoire de la vie sur la mort et de l’espérance chrétienne : la souffrance n’est pas la fin mais mène à la rédemption.

Avançons résolument avec Jésus vers ce lieu terrible, accompagnons-le dans sa Pâque, sûrs que le troisième jour, il ressuscitera, et nous avec. Telle est notre foi. Telle est notre joie.

Joyeuse fête de Pâques à chacun et chacune.

Sœur Jane

 

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